La journee contre la grossophobie
La mairie de Paris organise une journée contre la grossophobie le 15 décembre, dans les salons de l’Hôtel de Ville. Cette action est menée à l’initiative d’Hélène Bidard, adjointe à la mairie de Paris, chargée de l’égalité femmes-hommes et de la lutte contre les discriminations. Deux tables rondes et d’autres événements sont au programme.
Qu’est-ce que la grossophobie ?
La grossophobie désigne l’ensemble des attitudes et des comportements hostiles qui stigmatisent et discriminent les personnes grosses, en surpoids ou obèses, cela touche les adultes mais également les enfants et adolescents.
Quelle est l’origine de la grossophobie ?
La grossophobie part des stéréotypes négatifs selon lesquels le fait d’être gros est une question de volonté personnelle. Selon les préjugés, les personnes grosses seraient les uniques responsables de leur surpoids, alors qu’il existe de nombreux autres facteurs à l’origine du surpoids.
La grossophobie se traduit par des discriminations dans plusieurs domaines de la vie quotidienne : la santé, la vie professionnelle, l’éducation, les loisirs.
Par exemple, quand une personne en surpoids est reçue au sein des hôpitaux, les brassards ne sont pas de taille adaptée.
De même, dans le monde du travail, les personnes obèses sont trop souvent à l’origine de discriminations en raison de leur poids. Selon une étude menée par le Défenseur des droits, les femmes obèses seraient huit fois plus discriminées que les autres lors de l’embauche.
Quelles sont les conséquences ?
Cette attitude a des répercussions physiques et psychologiques sur les personnes qui en sont victimes : risque de dépression plus élevé, baisse de l’estime de soi, apparition de troubles du comportement alimentaire, suivi médical défaillant.
Elle affecte également les relations sociales par des critiques verbales et des attitudes humiliantes.
Les conséquences chez l’enfant et l’adolescent
À l’école, il existe de nombreuses discriminations envers les enfants et les adolescents en surpoids et obèses. Un enfant obèse attire les regards des autres élèves. L’enfant en surpoids a souvent du mal à lier des amitiés avec ses camarades, qui le jugent sans cesse.
A l’âge de la puberté, la difficulté face à son surpoids est plus fortement ressentie au collège au moment où l’adolescent se construit. Les jugements et remarques négatives peuvent conduire l’adolescent à se dévaloriser constamment et le mener à l’isolement, voire l’échec scolaire et le perturber ou le mettre en difficultés dans sa vie amoureuse, nouvellement naissante.
L’adolescent peut également être victime d’agressions verbales et parfois physiques et être la cible de harcèlement, dont on connaît les conséquences à l’issue parfois dramatique.
La journee contre la grossophobie
Cet événement se tiendra donc le 15 décembre prochain dans les salons de l’Hôtel de ville, et est intitulé : « Grossophobie, stop ! Ensemble réagissons. » Des tables rondes et des projections de films seront proposées au public, ainsi qu’un défilé de mode.
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